Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation sur le coronavirus (Covid-19), le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), à travers son organe technique d’autorégulation qu’est l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), en collaboration avec IvoireCheck, son site de fact checking mis en place avec l’appui de l’UNESCO, a relevé trois (3) fake news ou fausses informations diffusées par des médias numériques ou sur les réseaux sociaux du lundi 04 mai au dimanche 10 mai 2020.
- Faux : le port prolongé du masque n’est pas dangereux pour la santé
Plusieurs publications qui circulent sur les réseaux sociaux notamment WhatsApp et Facebook font croire que le port de masque est dangereux pour la santé. Notre équipe de fact checking, après vérification auprès de sources crédibles, notamment l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, a conclu que cette rumeur est fausse. Le port du masque, même prolongé, ne présente aucun danger pour l’homme. Cliquez-ici pour lire l’article.
- Les comptes Twitter Ivosep12, Ivosep11, IvosepCI et le compte Facebook sont faux
Depuis le début cette pandémie, des publications relayées sur les réseaux diffusent des informations sur le Covid-19. Plusieurs captures de Tweets attribués à Ivoire Sépulture, plus connue sous le nom d’IVOSEP, société de pompes funèbre en Côte d’Ivoire, circulent sur les réseaux sociaux et particulièrement sur WhatsApp. Notre équipe de fact checking a cherché à savoir si ces différentes publications émanaient réellement de ladite société.
Après vérification, il s’avère que les comptes twitter Ivosep12, Ivosep11, IvosepCI ainsi que le compte Facebook sont de faux comptes. Cliquez-ici pour lire l’article.
- Faux, le cardinal Jean Pierre Kutwa ne s’est pas adressé aux chrétiens ce dimanche
Des publications faites sur les réseaux sociaux ont annoncé que le cardinal Jean Pierre Kutwa devait s’adresser aux fidèles chrétiens le dimanche 10 mai 2020. Notre équipe de Fact Checking a vérifié cette information qui s’est avérée fausse. Cliquez-ici pour lire l’article.
- Les sanctions prévues en cas de diffusion de fausses informations
En Côte d’Ivoire, les fake news ou fausses nouvelles sont punies par la loi. Les citoyens et les acteurs de la presse peuvent être sanctionnés. L’article 97 de la loi sur la presse stipule que la publication, la diffusion, la divulgation ou la reproduction de fausses nouvelles, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers est punie d’une amende de 1 000 000 à 5 000 000 de francs Cfa, la peine d’emprisonnement étant supprimée pour les délits de presse. Selon les articles 229 et 231 du code pénal, la diffusion par les citoyens d’informations mensongères, de rumeurs ou la diffamation est punie d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 500 000 à 5 000 000 de francs Cfa. Ces sanctions doivent exhorter les médias quant au respect scrupuleux des règles d’éthique et de déontologie et au professionnalisme, et interpeller les citoyens sur leur responsabilité de vérifier avant publication ou partage de toute information.
- Les réflexes de vérification à avoir
Pour éviter de propager des fausses informations, les médias et les citoyens doivent avoir les bons réflexes. Toute publication doit mentionner la source (déclaration, conférence, communiqué, auteur, etc.) ou les liens pertinents lorsque la source est disponible en ligne (article, revue, rapport, étude, etc.) pour permettent aux lecteurs de vérifier par eux-mêmes. La transparence des sources est indispensable car elle permet au public de vérifier avant de publier ou de partager une information.
Les publications notamment sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, WhatsApp, YouTube, etc.) peuvent provenir de sources peu fiables ou d’officines de manipulation. Il est toujours conseillé d’identifier d’abord la source ou l’auteur d’une publication afin de remonter à la source de l’information. Par exemple, si l’on voit une information insolite attribuée à un média de référence, le premier réflexe est de se rendre sur le site internet de ce média pour une vérification rapide plutôt que de partager, au risque de relayer et d’amplifier une infox. En l’absence de référence précise sur l’origine d’une publication (déclaration, chiffres, photo, vidéo), il est nécessaire de vérifier si plusieurs sources ou médias fiables donnent également cette information.
Mamady KEBE