La vidéo a été enregistrée le 17 février 2022.
Cette vidéo TikTok prétendant que des réfugiés burkinabè ont été filmés en Côte d’Ivoire en 2024 est MANIPULÉE.
Le post, mis en ligne le 8 juillet 2024, est accompagné par ce texte : « Burkina — Côte d’Ivoire. Quel bonheur d’avoir des militaires à la hauteur des défis sécuritaires. 09.07.2024 ».
Ledit post comporte une vidéo de 44 secondes, qui montre des femmes et des enfants recevant des dons dans un camp de réfugiés. Un commentateur s’exprime dans la vidéo : « Depuis le mois de septembre, les réfugiés burkinabè ne cessent d’affluer à Tougbo. Ils disent se sentir mieux protégés de ce côté de la frontière où l’armée ivoirienne maintient une présence militaire constante… Ces réfugiés survivent grâce aux dons du gouvernement ivoirien et des Nations unies ».
PesaCheck a vérifié la vidéo et l’a trouvée manipulée.
Une recherche d’image inversée avec Google Lens, a mis en évidence ce reportage vidéo de l’Agence France-Presse (AFP) qui porte ce titre : « La Côte d’Ivoire, terre d’asile pour les Burkinabè qui ont échappé aux jihadistes ». La séquence utilisée dans le post trompeur intervient de 0:48 secondes à 1:27 secondes.
Une recherche Google des mots-clés « Réfugiés burkinabè à Tougbo » a permis de trouver cette vidéo confirmant les informations retrouvées dans la première recherche.
Les médias font état de l’insécurité qui règnait au Burkina Faso en 2022 et qui a conduit des réfugiés à fuir le pays. Cependant, lorsque PesaCheck a comparé la vidéo originale avec celle du post en vérification, des manipulations ont été constatées. Le logo de BF1 a été ajouté dans la fausse vidéo et certaines phrases sont répétées en boucle. Comme par exemple « Chez nous il n’y a pas de militaires » ou « Ces réfugiés survivent grâce aux dons du gouvernement ivoirien et des Nations unies ».
La recherche Google avec les mots-clés « réfugiés burkinabè en Côte d’Ivoire en 2024 » n’a donné aucun résultat.
PesaCheck a vérifié une vidéo sur TikTok affirmant que des réfugiés burkinabè ont été filmés en Côte d’Ivoire en 2024 et l’a trouvée MANIPULÉE.
Cette publication fait partie d’une série continue de vérifications des faits par PesaCheck, examinant du contenu marqué comme une désinformation potentielle sur Facebook et d’autres plateformes de médias sociaux.
En établissant un partenariat avec Facebook et des plateformes de médias sociaux similaires, les organisations tierces de vérification des faits comme PesaCheck aident à faire le tri entre les faits et la fiction. Nous faisons ceci en donnant au public, un aperçu plus profond et un contexte aux publications qu’il voit dans ses flux de médias sociaux.
Avez-vous repéré ce que vous pensez être une fausse information sur Facebook ? Voici comment vous pouvez le signaler. Et voici plus d’informations sur la méthodologie de PesaCheck pour vérifier les contenus douteux.
Cette vérification de faits a été rédigée par le fact-checker Françoise Dembélé et éditée par Nicole Ricci Minyem, éditrice d’articles à PesaCheck. Cet article a été approuvé pour publication par la rédactrice en chef à PesaCheck, Doreen Wainainah.
PesaCheck est la première initiative de vérification des faits des finances publiques en Afrique. Il a été cofondé par Catherine Gicheru et Justin Arenstein et est incubé par le plus grand accélérateur de technologies civiques et de journalisme de données du continent: Code for Africa. Il vise à aider le public à séparer la réalité de la fiction dans les déclarations publiques sur les chiffres qui façonnent notre monde, avec un accent particulier sur les déclarations sur les finances publiques qui façonnent la prestation par le gouvernement des services publics liés aux objectifs de développement durable (ODD), tels que les soins de santé, le développement rural et l’accès à l’eau / à l’assainissement. PesaCheck teste également l’exactitude des reportages médiatiques. Pour en savoir plus sur le projet, visitez pesacheck.org
PesaCheck est une initiative conjointe de Code for Africa, à travers son fonds InnovateAFRICA, avec un soutien de la Deutsche Welle Akademie, en partenariat avec une coalition de médias locaux africains et d’autres organisations civiques de surveillance.