Que faire face au casse-tête des Fake news ? L’Organisation mondiale de la santé a décidé de monter au créneau dans la lutte contre les infox en créant une nouvelle discipline scientifique dédiée à ce phénomène : l’infodémiologie. Celle-ci se définit comme la science chargée de la gestion de l’infodémie, elle-même considérée par l’OMS comme « une surabondance d’informations – correctes et incorrectes – qui fait que les personnes ont du mal à identifier des sources fiables et des lignes directrices sûres quand elles en ont besoin ».
Les résultats de la première conférence mondiale sur l’infodémiologie de l’OMS, qui a démarré le 29 juin 2020, ont été présentés lors d’un webinaire organisé le mardi 21 juillet 2020. L’objectif de cette conférence est d’arriver à mettre en place des mesures pour lutter plus efficacement contre la désinformation pendant les crises ou sur les questions sanitaires importantes.
Dr Sylvie Briand, directrice de la préparation mondiale aux risques infectieux à l’OMS, a dans une interview au média suisse Heidi.news, expliqué les points d’actions à l’issue de la conférence : « une des premières actions a été de créer un glossaire pour arriver à discuter ensemble, avec déjà 200 termes. C’est un peu notre espéranto à nous. On a aussi discuté un agenda de la recherche pour les mois ou années à venir en fonction de quatre thèmes importants ».
Ces thèmes portent sur l’évaluation et la surveillance de l’information numérique ; l’analyse de l’écosystème de création et de propagation des informations erronées ou novices ; l’étude de l’impact des fausses informations sur les populations ; et les mesures pour limiter les effets de l’infodémie.
« Ce qu’on essaie de faire maintenant, c’est de passer de l’observation à une approche interventionniste », fait valoir Dr Sylvie Briand.
Pour y arriver, l’OMS essaie de collaborer avec tous les acteurs notamment l’UNESCO, les universités, les citoyens et aussi les géant du numérique comme Google, Facebook, Twitter… « Il a eu beaucoup d’accords avec ces géants du Web, qui pour l’instant sont pro bono : ils sont en partenariat avec nous pour la bonne cause », assure la directrice de la préparation mondiale aux risques infectieux.
Anderson Diédri