FAUX, cette alerte n’a pas été diffusée par la police ivoirienne

24 janvier 2024

Dans la matinée du 23 janvier 2024, une alerte attribuée à la Police Nationale de Côte d’Ivoire a commencé à être relayée dans plusieurs groupe WhatsApp. L’alerte sécuritaire est en lien avec des évènements qui se seraient passées dans le village d’Akradjo [Akradio] situé à 20 km de Dabou.

Selon le document dont Ivoire Check a eu copie, « un groupe d’intervention » a été dépêché « à l’effet d’appuyer nos frères d’armes » lors de supposées échauffourées nées de la défaite des éléphants 4 buts à 0 contre la Guinée Equatoriale. « Selon les informations, une vielle femme âgée de 70 ans nommée Lath Tuo Amelie aurait vendu mystiquement le match de la Côte d’Ivoire, ce qui a occasionné la lourde défaite de notre Équipe Nationale » indique le texte.

Depuis la victoire des éléphants de Côte d’Ivoire lors de la coupe d’Afrique des Nations Sénégal 92, le village d’Akradjo est devenu célèbre. Il se raconte que c’est grâce aux pouvoirs surnaturels des initiés de ce village que la coupe est revenue en Côte d’Ivoire. Ce village a-t-il fait l’objet d’une alerte sécuritaire émanant de la Police Nationale Côte d’Ivoire ?

Sur sa page Facebook officielle, la Direction Générale de la Police Nationale de Côte d’Ivoire a indiqué que « ce texte, qui se partage via les messageries cryptées, n’émane pas de la Police Nationale » soulignant à la suite de ce bref démenti que « les profils qui les produisent ou les relaient sont passibles de poursuites judiciaires ».

Concernant les évènements qui se seraient produits à Akradio, le Ministre délégué des Sports, Silas Metch Adjé s’est exprimé sur la polémique. Originaire lui-même du village d’Akradio, il s’est prononcé sur l’implication supposée d’une femme du village dans la débâcle des éléphants chez nos confrères d’Abidjan 24. Il a précisé qu’il est « temps de mettre fin à cette publicité [Akradio antre des pratiques occultes NDLR] et de passer à autre chose ».

« J’ai toujours été attristé par cette gênante publicité faite à mon village paternel, une publicité fabuleuse qui dénie toute compétence à l’entraîneur, aux joueurs et à la Fédération, mais surtout aux joueurs qui sont sur le terrain. Tant mieux si cela peut plaire à ceux qui en parlent et à ceux qui les écoutent », a souligné Silas Metch Adjé dans une interview accordée à Abidjan 24.

SK