Covid-19 : Rapport de monitoring du lundi 11 mai au dimanche 17 mai 2020

19 mai 2020

Depuis l’annonce du premier cas de la pandémie à coronavirus en Côte d’Ivoire, le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) s’est assigné pour mission de contribuer à la sensibilisation sur la Covid-19 et de lutter efficacement contre la désinformation. Ce travail est effectué à travers son organe d’autorégulation, l’Observatoire des Médias Numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), en collaboration avec son site de fack checking ivoirecovid-19check.com mis en place avec l’appui de l’UNESCO Bureau d’Abidjan.  Ce deuxième rapport de monitoring, qui couvre la période du lundi 11 mai au dimanche 17 mai 2020, relève des fausses informations publiées par des médias numériques ou sur les réseaux sociaux ainsi que le suivi du respect des mesures barrières annoncées par le gouvernement ivoirien.

LES RAPPORTS SEXUELS PEUVENT-ILS TRANSMETTRE LA COVID-19 ? AUCUNE PREUVE

L’information selon laquelle les reports sexuels contribueraient à la transmission de la maladie à coronavirus a été relayée plusieurs fois sur les réseaux sociaux et certains  médias numériques notamment OPeranews . Après vérification, aucune preuve ne permet d’affirmer cela. Cliquez-ici  pour lire l’article

VRAI : LES PASSAGERS PAIENT EFFECTIVEMENT 100000F POUR LES TESTS COVID-19 A L’AEROPORT AU BENIN

Un communiqué partagé en Côte d’Ivoire le 13 mai 2020 sur les réseaux sociaux, notamment WhatsApp, apprend que les passagers à destination de Cotonou doivent payer la somme de 100 000 FCFA pour effectuer des tests à l’aéroport de Cotonou (Bénin) relativement à la maladie à coronavirus (Covid-19). Après vérification auprès de sources fiables, IvoireCheck confirme que cette information est exacte. 

         Cliquez-ici pour lire l’article.


FAUX : AIR FRANCE N’A ANNONCE AUCUN PROGRAMME DE REPRISE DE SES VOLS

L’information selon laquelle la compagnie aérienne Air France reprendrait ses vols à partir du 03 juin 2020 vers les pays africains en général et la Côte d’Ivoire en particulier a été plusieurs fois relayée sur les réseaux et par de nombreux médias numériques notamment le site internet du quotidien  L’Expression,  Operanews, Connection Ivoirienne et Apr-news. Après vérification auprès de la compagnie, cette information s’est avérée fausse. Ce programme de reprise des vols vers la Côte d’Ivoire et plusieurs pays africains largement relayé n’a pas été communiqué par Air France. Cliquez-ici pour lire l’article.

« LE » OU « LA » COVID-19 ? VOICI LA BONNE APPELLATION

Doit-on dire le Covid-19 ou la Covid-19? D’autant que ces expressions ont été invariablement utilisées dans les médias et dans les publications de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les spécialistes de la langue, notamment l’Académie Française, préconisent plutôt l’appellation ‘’la Covid’’ Cliquez-ici pour avoir les explications.

     Cliquez-ici pour avoir les explications.

RESPECT DES MESURES BARRIERES ANNONCEES PAR LE GOUVERNEMENT

La situation dans les gares de transport 

Depuis le cadre de la lutte contre la maladie à coronavirus (Covid-19), le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique a annoncé plusieurs mesures barrières dont le lavage régulier des mains, le port de cache-nez (masques) et le respect d’une distance physique d’un mètre. Ivoirecovid19check.com a décidé de faire un suivi du respect de ces mesures barrières dans les transports notamment les gares à Adjamé-Liberté et la gare-nord de la SOTRA. Pour plus de détails. Cliquez-ici.

QUEL CONSTAT DANS LES CENTRES DE DEPISTAGES VONLONTAIRE ?

L’allègement des mesures de prévention contre la pandémie du coronavirus annoncé par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara le 7 mai 2020 a relancé la reprise des activités à l’intérieur du pays. Et pour accéder à leur poste de travail ou lieu d’activité, en plus du laissez-passer, il fallait produire un certificat de test négatif de la Covid-19. Face à cette situation, les demandeurs se sont précipités vers les centres de dépistage volontaire pour obtenir ce sésame. Les débordements qui ont suivi cette affluence des populations ont emmené le gouvernement à revoir cette mesure. Constat dans les centres de dépistage. Cliquez-ici pour lire l’article. 

LES SANCTIONS PRÉVUES EN CAS DE DIFFUSION DE FAUSSES INFORMATIONS

En Côte d’Ivoire, les fake news ou fausses nouvelles sont punies par la loi. Les citoyens et les acteurs de la presse peuvent être sanctionnés. L’article 97 de la loi sur la presse stipule que la publication, la diffusion, la divulgation ou la reproduction de fausses nouvelles, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers est punie d’une amende de 1 000 000 à 5 000 000 de francs Cfa, la peine d’emprisonnement étant supprimée pour les délits de presse. Selon les articles 229 et 231 du code pénal, la diffusion par les citoyens d’informations mensongères, de rumeurs ou la diffamation est punie d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 500 000 à 5 000 000 de francs Cfa. Ces sanctions doivent exhorter les médias au respect scrupuleux des règles d’éthique et de déontologie et au professionnalisme, et interpeller les citoyens sur leur responsabilité de vérifier avant publication ou partage de toute information.

LES REFLEXES DE VERIFICATION A AVOIR

Pour éviter de propager des fausses informations, les médias et les citoyens doivent avoir les bons réflexes. Toute publication doit mentionner la source (déclaration, conférence, communiqué, auteur, etc.) ou les liens pertinents lorsque la source est disponible en ligne (article, revue, rapport, étude, etc.) pour permettent aux lecteurs de vérifier par eux-mêmes. La transparence des sources est indispensable car elle permet au public de vérifier avant de publier ou de partager une information. 

Les publications notamment sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, WhatsApp, YouTube, etc.) peuvent provenir de sources peu fiables ou d’officines de manipulation. Il est toujours conseillé d’identifier d’abord la source ou l’auteur d’une publication afin de remonter à la source de l’information. Par exemple, si l’on voit une information insolite attribuée à un média de référence, le premier réflexe est de se rendre sur le site internet de ce média pour une vérification rapide plutôt que de partager, au risque de relayer et d’amplifier une infox. En l’absence de référence précise sur l’origine d’une publication (déclaration, chiffres, photo, vidéo), il est nécessaire de vérifier si plusieurs sources ou médias fiables donnent également cette information.   

MAMADY KEBE