« On peut globalement distinguer quatre scénarios qui se jouent à l’heure actuelle dans le monde », a-t-il notifié dans son allocution liminaire du 13 juillet 2020 . Selon lui, le premier concerne les pays qui étaient vigilants et conscients des dangers. Ils se sont préparés et ont réagi rapidement et efficacement aux premiers cas. Cela leur a permis d’éviter jusqu’à présent des flambées de grande ampleur.
Plusieurs pays de la région du Mékong, du Pacifique, des Caraïbes et d’Afrique entrent dans cette catégorie. Ils ont mis en place une stratégie globale pour trouver, isoler, tester et soigner les cas, et pour rechercher et mettre en quarantaine les contacts, de sorte qu’ils ont pu supprimer le virus.
Le deuxième scénario concerne les pays qui ont connu une flambée de grande ampleur et l’ont maîtrisée en associant un leadership solide et l’acceptation par la population des mesures fondamentales de santé publique.
Le troisième scénario auquel nous assistons est celui dans lequel des pays qui ont surmonté le premier pic de l’épidémie sont maintenant aux prises avec une remontée et une accélération du nombre de nouveaux cas après avoir assoupli les restrictions.
Le Directeur de l’OMS a relevé que dans plusieurs pays à travers le monde, l’on constate maintenant une augmentation dangereuse du nombre de cas et que les services hospitaliers se remplissent à nouveau.
« Il semblerait que de nombreux pays perdent les progrès réalisés, faute de mettre en œuvre ou de suivre les mesures d’atténuation des risques qui ont fait leurs preuves », a fait savoir M. Ghebreyesus.
Le quatrième scénario concerne les pays dont la flambée épidémique est en phase de transmission intense. « C’est la situation que nous constatons à travers les Amériques, en Asie du Sud et dans plusieurs pays d’Afrique », a-t-il dit
Et de révéler que : « L’épicentre du virus reste dans les Amériques, où ont été enregistrés plus de 50 % des cas à l’échelle mondiale ».
Cependant, le diplomate soutient que : « les deux premiers scénarios nous ont appris qu’il n’est jamais trop tard pour maîtriser le virus, même en cas de transmission fulgurante ». Et de s’engage à travailler avec tous les pays et tous les peuples pour endiguer la transmission, réduire la mortalité, épauler les communautés pour qu’elles se protègent elles-mêmes et protègent les autres. Et de soutenir également un leadership et une coordination solides de la part des pouvoirs publics.
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé les populations au respect des principes de santé publique de base que sont : la distanciation physique, le lavage des mains, le port du masque, les consignes à suivre quand on tousse et l’isolement à domicile quand on est malade.
Bien qu’il soit prématuré d’évaluer l’ensemble des répercussions de la COVID-19, le rapport estime que 130 millions de personnes supplémentaires pourraient être confrontées à la faim chronique d’ici la fin de l’année.
Il a émit le souhait : « qu’il y aura un vaccin efficace, mais nous devons nous concentrer sur l’utilisation des outils dont nous disposons maintenant pour enrayer la transmission et sauver des vies ».
Il existe néanmoins une série de points de repère qui peuvent nous mener à une situation dans laquelle nous sommes en mesure de maîtriser la maladie et de continuer à vivre nos vies.
Il a conclut que : « Ensemble, nous devons accélérer au plus vite le rythme de la recherche scientifique, trouver des solutions communes à la COVID‑19 et, grâce à la solidarité, construire une riposte mondiale cohérente ».
Mohamed Compaoré
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