Le projet prévoit la mise en place de centres de ressources d’informations en ligne nationaux ou régionaux pour les professionnels des médias, fournissant aux journalistes du contenu, de l’information et des statistiques vérifiées sur la pandémie. Elle s’accompagne de la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux, du renforcement des réseaux nationaux et régionaux de vérification des faits, du soutien au service public, aux radios locales pour la production de contenus sur la pandémie et la mise en place de programmes de formation en ligne pour les journalistes.
La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, s’est félicitée de la signature de cet accord. Elle rappelle que « les sociétés sont aujourd’hui particulièrement vulnérables aux fausses informations et aux rumeurs en cette période de pandémie. Dès lors, garantir l’accès à une information fiable et de qualité ne protège pas seulement les populations d’une maladie mortelle : c’est aussi un élément essentiel pour la construction de la paix. »
Le financement du projet de quelque 2,5 millions d’euros et d’une durée de douze mois sera octroyé en priorité à l’Afghanistan, au Cameroun, à l’Éthiopie, à Haïti, à l’Iraq, au Kenya, au Mozambique, au Sénégal et au Zimbabwe.
Il est alloué via l’Instrument européen contribuant à la stabilité et à la paix. Il s’inscrit dans les mesures d’aide exceptionnelle de l’UE pour combattre le Covid-19. Il vise à renforcer la mission de l’UNESCO qui consiste à défendre la liberté d’expression et l’accès à une information vérifiée et de qualité ; elle s’appuie sur les premiers efforts entrepris par l’Organisation pour contrer la désinformation sur la pandémie.
Dès le début de la pandémie, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a lancé un cours à distance, un « MOOC » intitulé « Journalisme en temps de pandémie : couvrir le Covid-19 aujourd’hui et dans l’avenir », qui a été suivi à ce jour par quelque 9 000 journalistes dans 160 pays. Développé avec la Chaire UNESCO du Knight Center for Journalism in the Americas, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ce MOOC est proposé en français, anglais, espagnol et portugais. il sera également proposé prochainement en arabe, chinois et russe.
Mohamed Compaoré